Selon une enquête réalisée en continu parmi nos adhérents depuis près de dix ans, dans près d'un cas sur deux, les femmes qui ont recours à la GPA ont recours en même temps à un don d'ovocytes. Celui-ci n'est pas interdit en France, mais quand il est couplé à une GPA il se pratique à l'étranger, généralement dans le même pays que celui où la personne pratique la GPA (mais pas toujours, car pendant la période COVID les personnes se rendaient exclusivement en Europe pour concevoir leurs embryons avec don de gamètes ou pas, puis les faisaient acheminer dans le pays destinataire de la GPA).
L'insémination artificielle est la plus ancienne technique d'AMP : c'est la déposition de spermatozoïdes dans l'utérus par un médecin à l'aide d'un fin cathéter. Ces spermatozoïdes se dirigent alors naturellement en direction de l'ovocyte. La fécondation est naturelle, on dit qu'elle est pratiquée in vivo.
La fécondation in vitro classique consiste à organiser la rencontre des ovocytes et des spermatozoïdes au préalable. La femme doit prendre des traitements hormonaux pour faire mûrir des follicules afin d'extraire des ovocytes lors de la ponction folliculaire. Ces rencontres aboutissent à la formation d'embryons qui sont déposés dans l'utérus de la femme par un médecin à l'aide d'un fin cathéter. Cette technique a été au départ développée pour pallier l'infertilité tubaire et ensuite en réponse à l'infertilité ovarienne. Elle est aussi pratiquée lors d'une GPA, sauf que celle qui reçoit l'embryon n'est pas la mère d'intention mais la gestatrice.
La fécondation in vitro avec ICSI se déroule de façon identique à la fécondation in vitro classique à la différence qu'un seul spermatozoïde est mis en culture avec l'ovocyte. Cette technique est souvent utilisée lorsque le sperme ne présente pas assez de spermatozoïdes.
Le don d'embryons et les techniques d'AMP sont très réglementés en France. Elles reposent sur trois principes: la volonté et le consentement du couple (mariés depuis 2 ans, formé d'un homme et d'une femme), la gratuité et l'anonymat entre parents et donneurs. Seuls les couples infertiles ou potentiellement transmetteurs d'une maladie génétique peuvent en bénéficier en France (Article L2141-2 du Code de la Santé publique) .
On dénombrait en France 40 ans après la naissance du premier « bébé-éprouvette » français, plus de 400 000 enfants conçus par FIV (Source : Elise de La Rochebrochard, Directrice de recherche, Santé et Droits Sexuels et Reproductifs, Institut National d'Études Démographiques, The Conversation, mardi 22 février 2022)