La gestation pour autrui (GPA) suscite de nombreuses questions et débats en raison de l'infertilité croissante dans le monde, touchant environ 15 % des couples. En France, où l'assistance médicale à la procréation (AMP) est réglementée mais la GPA interdite, des centaines de couples se tournent vers d'autres pays pour réaliser leur projet parental.
L'infertilité est « l'incapacité pour un couple de concevoir, après deux ans de relations sexuelles non protégées » (selon la définition donnée par l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé).
L'infertilité frappe 80 millions dans le monde ; elle touche 15% de la population en France.
- 33% de cette infertilité concerne la femme ;
- 20% concerne l'homme ;
- 40% concerne les deux sexes.
- 10% de cette infertilité reste malheureusement inexpliquée : tout semble fonctionner au plan physiologique, mais l'embryon ne s'implante pas dans l'utérus de la mère.
Les facteurs d'infertilité sont nombreux ; ils peuvent être :
- Environnementaux : tabac, polluants, etc…
- Congénitaux : pathologies hypothalamo-hypophysaires, descendance dont la mère aurait pris du Distilbène, syndrome M.R.K.H. …etc
- L'effet de maladies : cancer de l'utérus, problème pendant l'accouchement, MST, etc… Il est souvent conseillé aux couples infertiles d'avoir recours à l'adoption, pourtant cela semble quasiment impossible : actuellement un peu plus de 16 000 personnes sont titulaires d'un agrément en vue de l'adoption en cours de validité (28 181 en 2008), mais depuis plusieurs années, le nombre d'enfants adoptés par des familles françaises baisse nettement, passant d'environ 4 000 à 4 500 par an à moins de 1 000 en 2020 : en 2020, 895 pupilles de l'État étaient confiés en vue d'adoption alors que 244 enfants venus de l'étranger ont été adoptés par des familles françaises (815 en 2015).
L'infertilité utérine représente 3% de l'infertilité féminine (source : S.A.R.T, chiffres 2021). Les causes principales par ordre décroissant sont notamment l'hystérectomie (conséquence d'un cancer de l'utérus, d'un cancer de l'endomètre ou d'hémorragie, 70 000 femmes par an en France subissent une ablation de l'utérus et 10% d'entre elles ont moins de 40 ans), le syndrome MRKH (1 femme sur 4500), l'exposition aux Distilbène (DES), certaines formes d'endométriose, le syndrome d'Asherman et la présence de risques médicaux sévères (vitaux) liés à l'état de grossesse.
La seule solution médicale existante accessible (la greffe d'utérus ne l'est pas, pour des raisons de coût, de taux de réussite extrêmement faible, et de manque de recul) est la gestation pour autrui qui inclut la technique de Fécondation In Vitro.
Cette technique médicale est utilisée également par les couples d'hommes pour devenir parents. Aux USA, les professionnels estiment que cela représente environ 30 % des GPA.